Sur de très nombreuses îles grecques, les touristes affluent de manière massive durant la haute saison, de juin à septembre, faisant bien entendu fonctionner l’économie locale et nationale, mais laissant aussi des trace visible, et d’autres, moins visibles… Avec ce site de voyage sur la Crète, évidemment, et malgré tout notre amour, nous participons à cela… Mais de leur côté, comment les Grecs luttent-ils contre le tourisme de masse ?
L’absence de tourisme sur les îles grecques pendant la pandémie de COVID-19 a inspiré un plan visant à aider les habitants des îles des Cyclades à protéger leur culture contre le tourisme…
La Grèce, pays le plus visité sur Terre en 2022 !
La Grèce a battu des records historiques en matière de tourisme, avec des revenus provenant des voyageurs étrangers qui devraient dépasser les vingt milliards d’euros cette année. Cela surpasserait le précédent record de 18,2 milliards d’euros enregistré l’année précédant la pandémie en 2019.
Le pays a également été le lieu le plus visité sur Terre en 2022.
Bien que les destinations estivales saisonnières aient enregistré des chiffres records cette année, le tourisme en Grèce ne se limite plus à l’été. Le pays connaît également une augmentation des séjours à l’hôtel en octobre et novembre.
Comment le Covid a aidé les Grecs à se protéger du « surtourisme » ?
Le nombre de voyageurs augmente autant sur des îles moins populaires comme Sifnos que sur Santorin, une destination très connue sur Instagram ou même la Crète, comme en témoigne cette photo de la somptueuse plage de Balos Beach.
Pendant les périodes calmes de la pandémie, la présidente du The Museum of Cycladic Art à Athènes a élaboré un plan pour aider à restaurer la culture et la biodiversité de l’archipel. Sandra Marinopoulou a déclaré au Guardian :
« Le hasard a voulu que je sois coincée sur une île durant la Covid. Sans les masses, sans aucun tourisme, le paysage était revenu à son état naturel, à la fois primitif et vierge. »
Diplômée en administration des affaires et en marketing du American College of Greece, elle avait noté les effets négatifs du tourisme sur les îles grecques. S’exprimant au Guardian, elle a ajouté :
« C’était comme si une lumière s’était allumée. C’était tellement évident ce qu’il fallait faire car partout autour de vous, vous pouviez voir la différence. »
Ce qui est ressorti des premières réflexions de Marinopolou a été la création d’un comité scientifique regroupant des archéologues et des écologistes. Ce groupe avait pour mission d’aider les habitants à protéger l’identité unique des îles contre les vagues de tourisme et les pressions climatiques.
Les Cyclades parmi les îles les plus touchées par le tourisme de masse !
Les Cyclades sont le groupe d’îles grecques le plus populaire pour le tourisme. Il englobe 24 îles habitées réparties autour de Délos, le sanctuaire antique de l’archipel au large de Mykonos. Cependant, le tourisme a mis une pression importante sur les populations locales de l’archipel.
S’exprimant auprès du Guardian, l’archéologue et directrice de la fondation caritative Athanasios C Laskaridis, le Dr Angeliki Kosmopoulou, a déclaré :
« Nous en sommes arrivés au point où sur chaque île des Cyclades, il y a des piscines alors qu’il n’y a pas assez d’eau pour les besoins fondamentaux. »
Kosmopoulou siège également au comité. Elle a ajouté :
« Une de nos intentions est de voir comment nous pouvons aider les communautés locales à croître sans compromettre l’environnement naturel, leur culture et leur patrimoine naturel. »
La docteure a ajouté que les objectifs du comité ne sont pas de dissuader les touristes, mais d’encourager un tourisme qui ravive les anciennes traditions et respecte l’environnement. Elle a déclaré :
« Les habitants peuvent prospérer en attirant des personnes partageant les mêmes idées. Et en gagnant leur confiance, c’est un point que nous voulons faire passer. »